Le Syndrome d’Épuisement Professionnel, encore appelé burnout, se traduit par un épuisement physique émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes. Les facteurs de risques psycho-sociaux (RPS) liés au travail sont notamment les suivants : les exigences de type surcharge, rythme, déséquilibre entre les objectifs et les moyens donnés, les incivilités et l’insécurité… D’autres caractéristiques sont, elles, liées à l’individu : l’importance donnée au travail, l’engagement extrême et une conscience professionnelle élevée.
EN FRANCE
En 2016,10.000 accidents du travail pour troubles psychosociaux ont été déclarés selon une étude RPS de l’Assurance Maladie. Les femmes sont les plus touchées par cette situation, ces troubles concernent, dans 60% des cas, des femmes d’une quarantaine d’années. Les durées moyennes des arrêts sont supérieures à 400 jours contre 112 pour les autres types d’accident du travail.
En parallèle, selon l’INRS, le coût social du stress au travail a été estimé en 2007 à près de 3 milliards d’euros, soit 4% des dépenses de l’assurance maladie.
5 TYPES DE SYMPTÔMES IDENTIFIABLES
Manifestations cognitives : on constate des troubles tels que l’altération de la pensée, de l’attention, et de la mémoire. La personne a du mal à traiter les informations complexes.
MANIFESTATIONS EMOTIONELLES
L’épuisement ressenti par l’individu entraîne une perte de contrôle. La personne se sent tendue, irritable, d’humeur triste.
MANIFESTATIONS PHYSIQUES
Les plus fréquentes sont les troubles du sommeil, les tensions musculaires, la modification du poids, les céphalées, les douleurs dorsales, les nausées et les vertiges.
MANIFESTATIONS COMPORTEMENTALES OU INTERPERSONNELLES
Le salarié peut se replier sur lui-même, s’isoler ou avoir un comportement agressif. Il risque de tomber dans une addiction : tabac, alcool, drogue, ou tranquillisants.
MANIFESTATIONS LIEES A LA MOTIVATION
Le salarié ressent une baisse de la motivation et se dévalorise. Il se dégage moralement de son activité et va jusqu’à dénigrer les tâches auxquelles il trouvait du sens.
LES 5 ETAPES MENANT A L'EPUISEMENT PROFESSIONNEL
Plaisir au travail
Dynamique voire enthousiaste, le salarié affiche une réelle satisfaction dans son activité professionnelle. Soucieux de se surpasser, il accepte les aspects complexes ou négatifs de son travail.
Surmenage
Le plaisir disparaît peu à peu devant l’importance de la charge de travail ; il laisse alors la place au stress chronique. Peu à peu son environnement professionnel envahit la vie privée du salarié.
Acharnement
Le salarié ne parvient plus à se déconnecter du travail. Obsédé par l’atteinte des objectifs, il se met une telle pression que son travail baisse en qualité. A ce stade, le salarié est dans un état compulsif.
Désillusion
Le salarié se rend compte que malgré ses efforts, sa carrière n’évolue pas comme il voudrait, ou que ses efforts ne sont pas reconnus. A cette étape apparaissent les premiers signes cliniques : impatience, irritabilité, cynisme, isolement, symptômes physiques.
Effondrement
Le salarié hyper investi décroche à la suite de critiques ou de dénigrements qu’il perçoit comme injustes, voire humiliants. Le travail devient pénible et n’a plus de sens.
Cet évènement pourrait être le point de départ de la déclaration d’accident du travail.
LA BANQUE ET LA FINANCE LES PLUS EXPOSES AU BURN-OUT
Face aux risques psycho-sociaux, tous les métiers de la banque et de la finance ne sont pas égaux, Cependant tous sont confrontés au stress, journée à rallonge, responsabilités et pression pour dégager des résultats.
Si la Banque d’investissement arrive systématiquement dans le top 3 des emplois les plus stressants de l’univers financier avec les métiers du trading, La Gestion des risques et conformité est confronté à l’avalanche des nouvelles exigences réglementaires et les conseillers clientèles eux sont soumis au cocktail incivilité, insécurité et plafond salarial bas.