En 2015, à la suite de l’Accord de Paris sur le climat et la COP21, un ajustement des politiques d’investissement a été demandé aux acteurs majeurs de l’économie. Les objectifs sont de privilégier les secteurs neutres en carbone et la mise en place de mesure et d’actions concrètes.
NEUTRALITE CARBONE, C'EST QUOI ?
La neutralité carbone traduit l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait. La neutralité carbone est également désignée par l’expression zéro émission nette (ZEN).
Dans les faits donc pas de zéro émission de gaz carbonique (CO2) mais une compensation des émissions de gaz à effet de serre via un système de puits de carbone (sol, les forêts et les océans). En 2019 les puits naturels éliminaient entre 9,5 et 11 gigatonnes de CO2 par an alors que les émissions mondiales annuelles de CO2 atteignaient 38 gigatonnes.
PRIX DU CARBONE
En France une taxe carbone est entrée en vigueur en 2014 sous l’appellation de Contribution climat énergie. Elle s’applique à tous les carburants et combustibles fossiles émetteurs de dioxyde de carbone : essence, gazole, fioul, gaz et charbon. Initialement de 7€/T de carbone émise, ce montant a été revu à la hausse chaque année et atteint en 2018 près de 45€ par tonne.
MARCHE DU CARBONE
En UE, le marché du carbone est un système de quotas distribué gratuitement aux entreprises. Les détenteurs de quotas peuvent ensuite les vendre et les acheter librement. Depuis son lancement en 2005, le marché du carbone européen s’est montré particulièrement inefficace notamment du fait du trop grand nombre de quotas émis. Le marché a également fait face à des fraudes systémiques sur la TVA, dont les pertes sont estimées à 1,6 milliard d’euros pour l’Etat français et plus 6 milliards à l’ensemble des pays de la zone.
INITIATIVES DES ACTEURS FINANCIERS
En 2021, 40 des plus grandes banques mondiales ont annoncé avoir mis en place sous le contrôle des Nations unies (ONU), une alliance, la Net-Zero Banking Alliance (NZBA), avec pour objectif de représenter zéro émission carbone dans leurs portefeuilles, d’ici 2050.
En parallèle, les engagements des acteurs financiers restent modérés. Les enjeux, eux, sont multiples : mieux cerner l’exposition au risque climat des entreprises et des investisseurs. Diminuer « l’empreinte carbone » des investissements financiers. Décarbonisation des portefeuilles. Développement des obligations vertes émises pour financer des projets ayant un impact positif sur le climat. Leur croissance est très rapide, 5 milliards de dollars en 2012, plus de 35 en 2014 et 167 milliards en 2018.
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